La solidarité en pédiatrie avec l’association Part’Age Beauvais

« On voit de plus en plus de solidarité autour de l’hôpital.
Et ça change vraiment les choses. »

Au Centre hospitalier Simone Veil de Beauvais, la solidarité n’est pas un concept abstrait. Elle se traduit par des rencontres, des échanges, des gestes concrets.
C’est dans cet esprit que l’association Part’Age Beauvais est venue à la rencontre du service de pédiatrie, à l’occasion de la remise d’un don de 1 700 €, issu du gala de charité qu’elle a organisé.

Part’Age Beauvais : Une association au service du vivre-ensemble

Créée récemment, l’association Part’Age Beauvais s’est donné une mission claire : faire vivre la solidarité, le partage et le lien social sur le territoire.
À travers des actions concrètes, elle cherche à transformer les valeurs du vivre-ensemble en engagements utiles, visibles et durables.

Avec l’organisation de son gala de charité, Part’Age Beauvais a choisi de soutenir un service emblématique : la pédiatrie.
Un choix qui fait sens, tant ce service incarne à la fois la technicité médicale et une humanité quotidienne.

Pour concrétiser ce soutien, les membres de l’association ont souhaité rencontrer les équipes, comprendre leur réalité, échanger sur leurs besoins. Une démarche essentielle, loin d’un don impersonnel.

Entrer en pédiatrie : un univers à part entière

Pousser la porte d’un service de pédiatrie, ce n’est jamais anodin.
Ici, les soins médicaux côtoient les dessins colorés, les mots rassurants, les comptines murmurées pour apaiser l’angoisse. C’est un monde où la rigueur scientifique se conjugue en permanence avec l’émotion.

Lors de cette rencontre, Aurélie Boulland, cadre de santé, et le Dr Fanny Schneider, pédiatre, ont partagé leur quotidien avec franchise.
Leur message est clair : la pédiatrie ne soigne jamais un enfant seul.

La triade du soin : enfant, parents, soignants

En pédiatrie, la relation de soin repose sur une triade indissociable : l’enfant, ses parents et les soignants.
Impossible d’envisager une prise en charge sans l’adhésion des parents, acteurs à part entière du parcours de soin.

La présence parentale est encouragée, facilitée, soutenue.
Les parents peuvent rester 24 heures sur 24 auprès de leur enfant, y compris lors de moments techniques comme les examens ou les interventions chirurgicales.

Cette proximité nécessite une communication permanente, honnête et bienveillante.
« Les parents ne sont pas à gérer, ils sont partie prenante », rappellent les équipes.
Une alliance thérapeutique qui repose sur la confiance, l’écoute et le dialogue.

Une vocation portée par l’intelligence émotionnelle

Soigner des enfants n’est jamais un hasard.
La pédiatrie demande une intelligence émotionnelle particulière, faite de douceur, de patience et de sincérité.

La gentillesse n’est pas un supplément d’âme, mais un véritable outil de soin.
Un enfant rassuré, en confiance, accepte mieux les traitements. À l’inverse, une relation rompue rend toute prise en charge plus complexe.

Les émotions font partie intégrante du métier.
Ici, pleurer n’est pas un signe de faiblesse, mais d’humanité.
« Le jour où on n’a plus d’émotions, ce n’est plus notre métier », confient les soignants.

Innover pour mieux soigner : au-delà de la technique

La pédiatrie ne se limite pas aux traitements médicaux.
Elle développe de nombreuses approches non médicamenteuses pour réduire l’anxiété et la douleur :

  • communication positive et adaptée à l’âge de l’enfant

  • hypnoanalgésie

  • outils ludiques comme l’hôpital Playmobil

  • distractions sensorielles (bulles, comptines)

  • espace Snoezelen, véritable cocon apaisant

Tout est pensé pour rendre l’expérience hospitalière la moins traumatisante possible.

Maintenir la continuité de la vie de l’enfant

L’hospitalisation ne doit pas rompre le fil de la vie.
C’est pourquoi une école intégrée permet aux enfants hospitalisés de poursuivre leur scolarité, parfois sur plusieurs semaines.

Le service travaille également en lien étroit avec l’Unité d’Accueil Pédiatrique Enfants en Danger (UAPED), qui recueille la parole des enfants victimes de violences dans des conditions sécurisées et respectueuses.

Pourquoi les dons sont essentiels

Malgré l’engagement des équipes, certains besoins restent concrets et matériels.
L’un des principaux enjeux concerne l’accueil des parents.

Fauteuils-lits, mobilier adapté, équipements conformes aux normes hospitalières : ces éléments sont indispensables pour permettre aux parents de rester auprès de leur enfant dans de bonnes conditions.

👉 C’est précisément à cela que servira le don de 1 700 € de l’association Part’Age Beauvais.

Parallèlement, le service reçoit régulièrement des dons de jouets et de cadeaux, offerts par de nombreux acteurs du territoire.
Ces gestes sont précieux et relayés progressivement sur la page “ENSEMBLE” du site de l’hôpital, dédiée à celles et ceux qui s’engagent aux côtés des équipes.

Lors de la remise du don, plusieurs phrases sont revenues, presque comme un refrain :

« La solidarité existe vraiment. »
« On sent une vraie mobilisation. »
« On voit de plus en plus de solidarité autour de l’hôpital. »

Ces mots résument parfaitement l’esprit de cette rencontre.

L’engagement de Part’Age Beauvais, comme celui de nombreux autres donateurs, montre que l’hôpital n’est pas seul.
Et que, collectivement, il est possible d’améliorer encore l’accueil, le confort et l’accompagnement des enfants et de leurs familles.

La suite s’écrit avec celles et ceux qui choisissent de s’engager.
Ensemble.

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