Le préfet visite l’EHPAD du CHB
En pleine vigilance orange canicule dans l’Oise, le Centre Hospitalier Simone Veil de Beauvais a reçu la visite du préfet et des représentants de l’ARS. Une occasion de mettre en lumière l’engagement des équipes de l’EHPAD pour protéger les résidents. Au CHB, la prévention des risques climatiques n’est pas une formalité : c’est une priorité de santé publique.
Qu’est-ce qu’une canicule ?
La canicule désigne un épisode de chaleur intense et durable, où les températures restent élevées même la nuit. Météo-France définit la canicule à partir de seuils minimaux et maximaux qui varient selon les régions : dans l’Oise, on retient par exemple des températures supérieures à 33 °C le jour et 18 °C la nuit pendant au moins trois jours consécutifs.
D’un point de vue médical, la canicule correspond à un stress thermique important pour l’organisme. Elle peut conduire à des déshydratations sévères, des coups de chaleur (hyperthermie), ou aggraver des pathologies chroniques cardiovasculaires, respiratoires ou rénales. La définition opérationnelle de la canicule est donc à la fois météorologique et sanitaire.
Les risques sanitaires pour les populations fragiles
Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables : elles ressentent moins la soif, ont parfois des pathologies limitant l’adaptation thermique, ou dépendent des soignants pour boire et se rafraîchir. Les enfants en bas âge, les personnes en situation de handicap ou les patients polypathologiques sont également à risque.
La canicule peut entraîner des décompensations rapides, des hospitalisations évitables, voire des décès. Le rôle des établissements de santé est crucial pour prévenir ces complications par une organisation adaptée, des protocoles clairs et la formation des équipes.
Échanges sur la prévention au plus près des résidents
La visite a permis de montrer, concrètement, la mise en œuvre des recommandations nationales : climatisation maîtrisée dans les espaces communs, distribution régulière d’eau, repas allégés et adaptés, limitation des sorties aux heures les plus chaudes.
Les autorités ont échangé directement avec les soignants et les résidents, soulignant l’importance d’un accompagnement humain, attentif et personnalisé. Car au-delà des consignes, c’est la capacité des équipes à repérer les signes de déshydratation, à instaurer des routines hydriques et à rassurer qui fait la différence.
Valoriser les équipes et la coordination institutionnelle
Cette visite préfectorale a aussi été l’occasion de saluer le travail des équipes médico-sociales, souvent en première ligne face aux conséquences concrètes du changement climatique. Leur engagement, leur capacité à anticiper et à se coordonner avec les autorités sanitaires, illustrent une véritable culture de la prévention.
Au CHB, la vigilance orange ne s’improvise pas. Elle se prépare, se décline en plans d’action précis et mobilise tous les services : direction, soignants, logistique, cuisine, entretien. Une organisation qui sauve des vies et limite les hospitalisations évitables.
Anticiper et protéger : l’enjeu de santé publique
Le passage en vigilance orange n’est pas seulement un signal météorologique : c’est un appel à la responsabilité collective. Pour les établissements comme l’EHPAD du Centre Hospitalier Simone Veil, c’est l’occasion de montrer leur capacité à anticiper : former les équipes, adapter les protocoles, vérifier les installations (climatisation, ventilation), planifier la distribution d’eau, sensibiliser les familles.
La visite du préfet et de l’ARS l’a rappelé : la prévention des risques climatiques est aujourd’hui un enjeu de santé publique au même titre que la lutte contre les infections ou la prévention des chutes. En anticipant la canicule, c’est la qualité de vie, la sécurité et la dignité des personnes âgées qui sont défendues.
En accueillant les autorités, le CHB a démontré son engagement concret pour la prévention des risques climatiques. La vigilance orange n’est pas qu’un code couleur : c’est un appel à agir, ensemble, pour protéger les plus fragiles. Face à un climat qui change, cette culture de la prévention doit devenir la norme, portée par des équipes formées, des organisations réactives et un dialogue constant avec les autorités et la population.