Violences faites aux femmes
À Beauvais, l’hôpital reste un lieu où la parole peut se libérer.
Chaque situation de violence est différente, mais toutes méritent une écoute immédiate.
Notre engagement s’inscrit dans la continuité d’un service public présent chaque jour, sans distinction.
Violences faites aux femmes : un soutien qui commence dès l’hôpital
Chaque jour, des femmes victimes de violences franchissent les portes du Centre hospitalier Simone Veil de Beauvais. À l’occasion du 25 novembre, une action de sensibilisation a été menée auprès des usagers et des professionnels : stand d’information, diffusion de violentomètres dans les couloirs et les sanitaires, affichage d’idées reçues souvent rencontrées en consultation.
Cette mobilisation rappelle une réalité clinique : l’hôpital est souvent le premier lieu où une victime parle. Les équipes ont donc un rôle de repérage essentiel. Les violences ne laissent pas toujours de marques visibles. Le CHB renforce chaque année ses actions pour mieux identifier ces situations et orienter sans délai.
Un accompagnement sécurisé et coordonné
Au CHB, une révélation peut survenir à tout moment : lors d’une consultation, aux urgences ou au détour d’un entretien infirmier. Les victimes peuvent bénéficier d’une pré-plainte simplifiée, rédigée avec un professionnel et transmise directement au procureur de la République. Cette procédure limite les obstacles et permet une première protection plus rapide.
L’accompagnement mobilise plusieurs compétences : certificat médical et ITT réalisés sur place, soutien psychologique, évaluation sociale, information juridique et orientation vers les partenaires du territoire. France Victimes 60, le CIDFF 60, la Police, la Gendarmerie et le Parquet de Beauvais travaillent aux côtés du CHB afin que la continuité du soutien ne repose pas sur la victime seule.
Repérer l’invisible : un savoir-faire clinique partagé
Les violences psychologiques, verbales, économiques ou sexuelles peuvent ne laisser aucune trace. Les équipes du CHB sont formées à repérer les signaux faibles, à poser les questions utiles et à accueillir les propos sans minimisation. Une interrogation simple, posée au bon moment, peut ouvrir un espace : Comment vous sentez-vous chez vous ?
La vigilance concerne également les enfants, parfois témoins directs. À l’hôpital, chaque professionnel peut devenir un point d’appui. Le dispositif HESTIA permet aussi d’accompagner, en toute confidentialité, les agents du CHB victimes de violences intrafamiliales. Cette démarche illustre l’une des valeurs du service public : l’égalité d’accès au soutien, qu’il s’agisse d’un usager ou d’un professionnel.